Ptah Hotep.

Durant le règne de Djedkarê Isesi, un homme du nom de Ptahhotep (Ptah est en plénitude) occupe la fonction de vizir. Il aurait vécu 110ans, l’âge de la sagesse chez les anciens Égyptiens.
À la fin de sa vie, il rédigea les maximes de la parole accomplie, fruit de sa longue expérience. Ce texte connaitra un immense succès, il sera lu durant toute l’histoire de l’Egypte antique et fait encore partie intégrante de la pensée Chrétienne des Coptes.
Cet ouvrage nous permet de connaître la vision du monde d’un sage dévoué au service de Mâat, déesse de la justice et de l’harmonie, sur laquelle repose l’état pharaonique.
Ptahhotep se montrait très moderne par rapport à notre pensée actuelle.
Il se levait tôt le matin et vénérait Dieu (Ptah) car seul ce qu’il ordonne s’accomplit et non les manœuvres du genre humain.
Il était marié à une femme joyeuse qu’il aimait et qu’il a essayé de rendre heureuse tout au long de sa vie.
Incapables de fonder une famille, les individualistes ne pouvaient connaître ce bonheur.
D’après ses idées, il ne fallait pas se rendre égoïste. En cas de malheur, seuls les intimes apportent de l’aide.
Il expliquait de ne pas être vaniteux ou orgueilleux.
Si tu as des enfants, peut être est tu moins heureux qu’une autre personne qui n’en a pas, peut être aussi que non, alors ne montre rien.
Dieu peut donner une grande sagesse à quelqu’un qui na pas d’enfant alors que la chef de famille prie pour avoir une descendance mâle qui lui succédera.
L’avidité, l’égoïsme, le bavardage, la jalousie font partie des défauts à éliminer pour vivre en paix. Il ne parle que s’il peut apporter une solution.
Ptahhotep est un dirigeant et doit accomplir ses fonctions en se souciant des conséquences. Il doit être irréprochable et efficace. La cohésion sociale fondée sur la justice est l’une de ses préoccupations premières. La justice est essentielle pour lui, un magistrat doit être droit et privilégier l’écoute.
Il dit « punis principalement, enseigne complètement ».
Un gouvernant doit être cohérant et ne pas dire n’importe quoi. Laisser parler les incompétents et les prétentieux qui se dévalorisent d’eux même. Le sage ne prête pas attention aux rumeurs.
Au moment de mourir, il fait une constatation, le souvenir qui reste d’un dirigeant après sa mort, c’est sa bonté.
Il tente de transmettre son expérience à son fils qui devra suivre à la lettre ses maximes et sa pensée.
Son vœu sera exaucé, le livre de sagesse se lira de génération en génération pendant plus de 4000ans.
Il vécut à la Vème dynastie durant les règnes de Djedkarê Isesi, Ounas et mourut certainement très âgé à l’époque de Téti.
Certaines de ses maximes furent gravées sur les parois de la pyramide de Ounas au même titre que les textes religieux.
Sa sépulture est le mastaba D64, à l’Est de la pyramide de Djoser qu’il partage avec son père Akhethotep et son grand père qui porte le même nom que lui.